lundi 15 décembre 2008

DIMANCHE DE PLUIE

LO N° 265 (14/12/08)

L'actualité du film "Nos ENFANTS nous……"
http://www.evene.fr/cinema/actualite/jean-paul-jaud-nos-enfants-nous-accuseront-1706.php
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L'actualité du RÉCHAUFFEMENT global (encore une PÉTITION, oui !)
Afin de ramener l’Europe à la table des négociations, nous avons besoin de preuves que le public se rallie derrière une action pour le climat.
http://www.avaaz.org/fr/europe_climate_crunch_time/97.php?cl_tf_sign=1
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L'AGE DE GLACE, c'est fini !
"Le réchauffement de la Terre, je trouve que c'est bien pour deux qui habitent dehors." (Brève de comptoir)
Vous le savez sans doute, l'été dernier (2008), dans l'Arctique, les passages du nord-ouest et du nord-est ont été ouverts.
Emballement de la fonte, apparemment, et pas seulement en été. En effet, chaque hiver depuis 2002, l'épaisseur de la banquise ne variait que de quelques centimètres d'une année sur l'autre. Par contre pendant l'hiver 2007/2008 elle a brusquement diminué de 26 cm en moyenne (jusqu'à 49 cm au nord du Canada.) (La Recherche N° 425. Déc. 2008)
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POLLINISATION
Il semble que, pour l'instant, le déclin des INSECTES pollinisateurs n'ait pas affecté la production agricole : depuis 1961, les rendements augmentent de 1,5 par an, tant pour les productions qui dépendent des pollinisateurs (nombre de fruits et légumes, le cacao, le café, le colza, le coton) que pour les autres, et ce aussi bien dans les pays développés que dans les sous-. Cela dit, ce sont des résultats globaux. A l'échelon local, faut voir. Un autre élément est que les surfaces allouées aux productions agricoles dépendant des pollinisateurs augmentent (alors que les autres, céréales, dans les pays développés en particulier, diminuent.) « Autrement dit, l'agriculture devient globalement plus dépendante des pollinisateurs, alors même que ceux-ci diminuent. » (La Recherche N° 425. Déc. 2008)
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LE PÉTROLE n'est pas assez cher.
Lecture chaudement recommandée : "Le Plein, s'il vous plait !" (Jean-Marc Jancovici et Alain Grandjean. Seuil /Points / Sciences) 186 pages, pas lourd, 6,50 €, pas cher, et vous saurez tout sur le pétrole, le réchauffement pétrolier, la bourse pétrolière. C'est un peu chiant parce qu'ils disent exactement la même chose que moi (ou vice versa, parce que Janco, c'est quelqu'un que je suis depuis un certain temps) sauf sur un point : il n'ont rien contre le nucléaire. Mais ils ne prétendent pas non plus que le nucléaire est LA solution. (Leur solution, c'est augmenter graduellement le prix du pétrole, à la pompe et ailleurs, seule solution pour pousser à la dé-consommation — sans omettre que la taxe ainsi récoltée il y aurait de quoi faire avec !)
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AUTRE LECTURE chaudement recommandée (et je ne dis pas que ça n'a rien à voir, bien au contraire) "LE BONHEUR, DÉSESPÉRÉMENT" (André Comte-Sponville. Librio) Encore plus léger : 87 pages, encore moins cher : 2 euros. Ça parle du bonheur, du désir, de l'amour, de l'espoir et du désespoir, mais non dans le sens triste, plutôt dans le sens du non-espoir comme source de liberté. Je le savais déjà… mais ça fait du bien quand même de l'entendre dire par un autre, et avec ce qu'il faut d'humour et de références philosophiques universitaires. (Mais pas trop : ça reste une conférence de café-philo, donc lisible avec les oreilles.)
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« On est et on demeure esclave aussi longtemps que l'on n'est pas guéri de la manie d'espérer. » (Cioran)
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Pendant ce temps, la situation continue à se dégrader : voilà que BETTY PAGE est morte !



(Il est vrai qu'à 85 ans, ça devait plus être tout à fait ça… Qui a dit "C'était mieux avant" ?)
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On reparle de L’EUTHANASIE. J'en profite pour sortir cet extrait de :
http://www.ripostelaique.com/L-affaire-Chantal-Sebire-les.html
« … faisons un sort aux arguments sur l’émotion que suscitent ces cas. Il paraît qu'elle serait néfaste au raisonnement serein.
Il y a en effet un type d’émotion, excessive et incontrôlable, qui invalide le jugement, dans la mesure où elle le brouille par son intensité. Mais il en est d’autres qui, bien au contraire, sont l’amorce affective de ce qui va donner au raisonnement un aliment fécond. L’indignation qu’a suscitée la souffrance de Chantal Sébire ou de Vincent Humbert a été le moteur sans lequel les choses seraient restées en l’état. Un cerveau privé d’émotions ne peut fonctionner. Il n’y a pas d’un côté les émotions et de l’autre la raison. À la base de nos jugements, révoltes, opinions, il y a cette interaction plus ou moins harmonieuse entre les deux cerveaux. Tout ça pour dire qu’il est inopportun de stigmatiser "l’émotion", dont seraient victimes les uns ou les autres, selon le camp où on se range. Elle constitue "l’allumage" qui amène à adopter telle ou telle position. »

« Je passe mon temps à conseiller le suicide par écrit et à le déconseiller par la parole. C'est que dans le premier cas il s'agit d'une issue philosophique ; dans le second, d'un être, d'une voix, d'une plainte… » (Cioran. "Ébauches de vertige")
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HUMOUR BLANC
Un patient et son médecin discutent :
Le docteur : - J'ai une mauvaise nouvelle et une très mauvaise nouvelle pour vous...
Le patient : - Quelle est la mauvaise ?
Le docteur : - Vous avez le cancer.
Le patient : - C'est terrible... Et quelle est la plus mauvaise nouvelle alors ?
Le docteur : - Vous avez la maladie d'Alzheimer
Le patient : - Ouf, au moins je n'ai pas le cancer.
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Un jour, j'ai entendu Boris Cyrulnik dire que Cioran, ça le faisait beaucoup rire. Ça m'a étonné, pour ce que j'en savais. Depuis, j'en lis et… ça me fait beaucoup rire ! (Ce qui ne veut pas dire que j'approuve.)

« S'il existait quelque trace d'un ordre providentiel, chacun devrait savoir exactement quand il a fait son temps et disparaître toutes affaires cessantes. Comme en pareille matière il y a toujours du pour et du contre, on attend, on dialogue avec soi, et les heures et les jours passent dans l'interrogation et l'indignité.
À l'intérieur d'une société parfaite, on signifierait à chacun de vider les lieux dès l'instant où il commencerait à se survivre. L'âge n'y serait pas toujours le critère, vu que tant de jeunes sont indiscernables de fantômes. Toute la question serait de savoir comment choisir ceux dont la mission consisterait à se prononcer sur la dernière heure de tel ou tel. »
« Il suffit de se trouver au milieu d'une foule pour se sentir aussitôt solidaire de toutes les planètes mortes. »
« Dès qu'on sort dans la rue, à la vue des gens, extermination est le premier mot qui vient à l'esprit. »
« Ce n'est pas l'instinct de conservation qui nous fait durer, c'est uniquement l'impossibilité où nous sommes de voir l'avenir. De le voir ? de l'imaginer seulement. Si nous savions tout ce qui nous attend, plus personne ne s'abaisserait à persister. Comme tout désastre futur demeure abstrait, nous ne pouvons nous l'assimiler. Nous ne l'assimilons d'ailleurs même pas lorsque il s'abat sur nous, et se substitue à nous. »
(Cioran. "Ébauches de vertige")



“La survie, c’est un boulot à plein temps !” (trêve de trottoir © Wens2008)

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