dimanche 9 octobre 2011

POMME CUITE


LO N° 459 (9 oct 11)

LE SAVIEZ-VOUS ?
Un accident est si vite arrivé qu'avant de s'apercevoir qu'il est arrivé il est déjà fini.
La vraie distance de sécurité entre deux voitures est de 25 cm – à l'arrêt.
L'homme invisible était aveugle. (Ben… forcément, réfléchissez…)
Dracula suçait mais n'avalait pas.
Frankenstein était juif.
Jésus est mort noyé. Sa seconde mort, en fait. En effet, il avait l'habitude, on le sait, de marcher sur l'eau du lac de Tibériade. Mais après sa crucifixion et sa résurrection, il avait gardé des trous dans les pieds, du coup il a pris l'eau comme une vulgaire barcasse… et comme il savait pas nager…
Les vaches folles simulent la folie pour échapper à la peine de mort.
Steve Jobs est plus riche que l'État américain. Et mort.
Trou est l'anagramme de tour, ce qui, sexuellement parlant, est cohérent.
Il y a moins de délinquance dans les zones arborées. (L'arbre, valeur refuge.)
Fumer tue, certes, mais ne pas fumer ne rend pas immortel.
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SALADE DE SAISON
— Finalement, Steve Jobs a renoncé à se présenter aux élections présidentielles US 2012…
— Il a pomme-Quitté.
— La tribu Apple est en i-deuil.
— Ce type, peut-être génial techniquement et markettinguement, avait aussi un côté religieux, avec sa pomme croquée : le jardin d'Eden, l'arbre de la science…
— La pomme croquée, c'est plutôt le sexe, non ?
— Pour lui, apparemment pas, avec sa morale puritaine qui ne supportait pas les appli pornos sur ses i-produits.
— … Mais qui supportait très bien de faire travailler des Chinois de Fox-Con à salaires de suicide.

— L'abus des tranquillisants serait responsable de l'Alzheimer.
— Pourtant, c'est un mal qui contient sa solution : quand tu as l'Alzheimer, tu oublies de prendre tes tranquillisants et tu es sauvé.
— Trop tard. C'est un peu comme la pollution pétrolière qui se terminera avec la pénurie du dit pétrole… mais trop tard.
— C'est un peu comme l'Europe, la finance et la Grèce : le remède guérit la maladie mais tue le malade.

— Le bébé sarko, si son père y touche, ça va encore faire un accident de "bébé secoué".

— L'affaire Karachie… Des "rétro-commissions" sur des sous-marins…? C'est quand on ravale sa merde par où elle est sortie ?

— Si on file des milliards à la Somalie, avec quoi on va sauver nos banques ?

— Les indignés ont enfin atteint la source du MAL : Wall Street !

— Tout économiste, même de gauche, dit, désolé : "La "règle d'or" convient à un pays en stagnation. Et même engendrera la stagnation. La règle d'or, c'est la croissance zéro…"
— MAIS TANT MIEUX ! L'idée que la puissance c'est la croissance, que la vie c'est la croissance, qu'il n'y a rien en dehors de cette dynamique production-vente en croissance, est une idée de chef d'entreprise capitaliste, et non une idée politique (une idée de chef d'État). Un pays n'est pas une entreprise capitaliste.

— Plus de caissières dans les grandes surfaces ?
— Non, on passe soi-même ses achats au scanner.
— Faut faire tout le boulot soi-même, quoi, comme à la station-service où y a plus de service. C'est la liberté ! L'autonomie !… Et les caissières ?
— Au chômage, remplacées par une "hôtesse" qui supervise quatre caisses automatiques. Et tout ça pourquoi ? Parce que, pour l'entreprise, une machine, même chère, même produite en Chine, même qui tombe parfois en rideau, c'est plus facile à gérer qu'une employée humaine qui peut devenir malade, enceinte ou en grève. C'est tout.

— Être fiché par la police, c'est quand même un moyen d'atteindre la célébrité.
— C'est ça ou la télé-réalité.
— Ou le sida.
(Mais l'un n'empêche pas l'autre.)

— A-t-on chiffré le coût environnemental (pollution, dépense d'énergie, production de GES) de l'interdiction de fumer dans les bureaux ? Déjà, mégots sur le crottoir, spectacle ridicule des costard-cravate occupés à rien d'autre que se noircir les poumons à ras des bagnoles, en compagnie des chiens crotteurs… Les patrons se plaignent de la perte de temps de travail, mais, puisqu'il s'agit d'aller tirer sa clope dans la rue, une conséquence plus inattendue est le suremploi des ascenseurs  : bureau, ascenseur-descente, clope, ascenseur-montée, bureau. Etc. Encombrement, donc, des paliers (on s'en fout) et ascenseurs… on s'en foutrait aussi si ça ne voulait pas dire dépense d'énergie (pétrole, charbon, nuke…) et production de CO2 (pas le CO2 des clopes, celui de la dépense d'énergie fossile).
— Mais, qu'ils prennent l'escalier !
— Mais ils ont plus le souffle !
— Un brin de questionnement sémantique : à l'origine, un clop, c'était un mégot… ce qui restait d'une cigarette fumée, jeté sur le trottoir et ramassé par un clodo qui, quand il en avait recueilli suffisamment, pouvait se rouler une cigarette presque neuve pour le prix du papier avec les restes des autres. (Concentration des nicotine, goudrons, rouge à lèvres, salive, bactéries, ADN…)
Puis, je ne sais pourquoi ni comment, le mot clop s'est féminisé en clope et a décidé de désigner la cigarette elle-même. Un peu comme si on savait (et assumait) que ce que l'on fume est promis au déchet, est déjà du déchet (et un concentré de nicotine, goudrons, etc.). Ce qui apparut un temps comme un acte chic (fumer des cigarettes, américaines de préférence, comme Bogart ou Marlène Dietrich) est devenu franchement sordide : conscience du côté suicidaire de l'acte, confirmé par les avertissements sous forme de "fumer tue" ou de photos gores. (Faut-il en passer par l'obscène pour dire la vérité ?)

— C'est fou ! La première fois que j'entends parler du groupe REM, c'est pour apprendre qu'il se sépare !

— Des photos de Scarlett Johanson nue sur Internet.
— Et…?
— Eh ben, elle a des fesses, et puis des seins…
— On s'en doutait un peu, en fait…

— Que fait la police ? On a perdu le commissaire Maigret, l'inspecteur Derrick, le lieutenant Colombo, et maintenant un certain Michel Neyret. ("Le N°2 de la police lyonnaise", comme disent les médias.)
(La police est aussi, en nombre, dans le N° du Psikopat en vente actuellement)

— De nouvelles taxes (rigueur), ça ne fait jamais plaisir, alors il faut trouver un truc pour faire passer la pilule, se dédouaner. Des prétextes. La morale ou la santé, par exemple : taxer les vices ou les trucs qui font du mal : le tabac, le sucre, l'alcool… C'est pour notre bien, pour notre santé, alors ça va… Plus exactement : alors on ne peut pas protester. Double contrainte, ou, plus trivialement : "Si je t'encule, c'est pour ton bien."
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Un dessin pour "La Revue".


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