mercredi 24 août 2016

Encore quelques considérations cinématographiques


Les seins des femmes ressemblent-ils à leur visage ?
Je me fais cette réflexion en regardant "La Maison des ombres" ("The Awakening", film "de fantôme" de Nick Murphy, 2011). Dans un plan (fugitif), on aperçoit (fugitivement) le profil d'un sein de Rebecca Hall alors qu'elle sort d'un bain et je me dis qu'il (le sein) a "le même profil" qu'elle (son visage)… disons "quelque chose de similaire dans la structure"… pas une évidence frappante… une sorte de flash intuitif.
Peut-on généraliser cette idée ?
— Ça demanderait une vaste enquête comparative.
— Je m'y mets tout de suite.
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JUDITH (film de Daniel Mann, 1966)
Sophia Loren passe (en short) dans le réfectoire du kibboutz.
Deux parmi les hommes attablés :
— Bah… C'est juste une autre fille.
— Ouais, comme un diamant est juste un autre caillou.
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NEW-YORK NE RÉPOND PLUS
Ça commence par un plan général où on aperçoit le World Trade Center, avec en surtitre : "New-York, 2012". Serions-nous dans une uchronie où il n'y aurait pas eu de 11 septembre 2001? Non, dans un film d'anticipation de 1975.
La suite est sans intérêt.
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NDE
Si Michel Houellebecq avait fait du rock au lieu de la littérature, ou en plus de la littérature, il serait peut-être un peu plus vivant. Ou alors il se serait suicidé avant 28 ans, comme tout le monde.  C'est que je viens de zapper de "Near death expérience" à "Vingt mille jours sur Terre". Le premier, c'est Michel Houellebeck filmé par Benoît Delépine+Gustave Kervern en 2014. Le second, c'est Nick Cave, filmé par Ian Forsyth+Jane Pollard en 2014 aussi.
Voir MH proférer son nihilisme de vieil enfant boudeur en polo de cycliste estampillé Bic pendant une heure et demi, c'est un peu lourd. Il faut zapper… Mais la bande-son est superbe, quand il se tait. Il le dit lui-même : « Tu parles trop et tu ne te suicides pas assez. » C'est en fait une sorte de définition du nihilisme : un truc littéraire, le fait de gens qui parlent (seuls) au lieu de se suicider. Des poseurs, des truqueurs. Même Céline. Cioran ? Au moins, Cioran, c'est drôle. Et Albert Caraco, lui, a eu la délicatesse d'attendre que son père soit mort pour se suicider. MH avoue quand même que prendre le monde au sérieux, c'est SE prendre au sérieux, et se prendre au sérieux ce n'est pas s'aimer… et même c'est ne pas s'aimer. À un moment, dans le film, il danse (s'agite, disons…) sur une musique rock, mais il n'a pas l'air de s'amuser. Il se prend encore au sérieux.
Et pendant ce temps la caméra capte avec insistance la beauté du paysage.
Insistante, la beauté. Insistante, la caméra. Insistante la beauté de la bande son (John Dowland ?)
Je remarque que, là aussi, dans une scène de nuit, la lune est pleine… Ah non, pardon, pas tout à fait… Gibbeuse, comme disait Lovecraft.
Avec tout ça, je n'ai rien dit sur Nick Cave et son film… faut que je le revoie…


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