vendredi 8 décembre 2017

TRUCS EN VRAC, ENCORE…


… c'est que je fais le vide dans les notes éparpillées dans des cahiers éparpillés…
 
L'HISTOIRE
On fait quand même des choses de notre initiative et parce que la conjoncture s'y prête. Quand on les fait, on n'a pas conscience de faire l'Histoire, de modeler le futur en un présent pas forcément prévu. On fait son truc, pour le pied… pour gagner sa vie, aussi… et on fait de son mieux. Par exemple Métal Hurlant. Quarante ans après, des jeunes gens qui, vers dix ans, ont piqué les magazines de leur papa s'y réfèrent encore et me réclament des pochettes de disque Rock ! (Je ne m'y attendais pas…)

LE TEMPS
Le présent, c'est un point zéro sur la flèche du temps. Le futur, au dessus du zéro, n'est rien puisqu'il n'existe pas encore. Le passé, c'est moins que rien, du temps négatif, en dessous du zéro, comme une température négative ou l'Histoire "avant J.C.", comme on dit, ce temps qu'on compte à l'envers. Aberration.
En passant, faisons un effort pour dire "ère commune", EC et "avant l'ère commune", AEC, plutôt que "avant ou après J.C", ce monument hystérique dont on ignore à peu près tout, à commencer par la date de naissance.

KIM CONE
J'ai bien connu Kim Sung Un quand il avait 8 ans. Séquestré dans son palais gouvernemental, il apprenait à lire dans un abécédaire où chaque lettre était illustrée par un dessin : B, comme Bombe, F, comme Fusil, G, comme Grenade, etc. (Du moins les équivalents dans la langue coréenne, langue qui m'a toujours fait marrer par ses va-et-vient entre l'extrême douceur et le guttural inattendu…)
D'où sa passion des armes.
Par contre, arrivé à l'âge d'y toucher pour de vrai, il découvrit que les bombes, grenades, fusils avec lesquels défilaient un bon million de Nord-Coréens lors de la fête du Parti Unique étaient factices. Du bois et de la peinture.
— Dorée, la peinture ? comme les idoles des idolâtres, comme la statue géante du Grand Leader ?
— Même pas, non. Simulacres réalistes, comme les fétiches des fétichistes, comme les statuettes de cire des sorciers vaudou envouteurs.
Partant, je me demande toujours si les missiles qu'il balance dans les mers voisines et les bombes H qu'il fait péter comme des feux d'artifices souterrains sont réels… ou des simulacres en bois peint.
(J'ai écrit réels, non parce que "le masculin l'emporte" mais parce que "on accorde au masculin pluriel" considéré alors par défaut comme un neutre.)

SINGES
L'homme descend du singe et le singe descend de l'arbre. Donc l'homme descend de l'arbre. Et parfois il en chute, comme aurait fait, dit-on, la fameuse Lucy (pas celle de Luc Besson qui, elle, se contente de sombrer dans le grotesque). Ce qui nous ramène au Jardin d'Éden et à ce fameux arbre magique ou maudit dont la consommation des fruits entraine "la Chute".
— Mais Lucy, nouvelle Ève, était bipède, singe ou préhominien marchant plutôt qu'arboricole. Que faisait-elle dans un arbre ?
— C'est que, étant enfants, nous-mêmes, humains modernes, nous grimpons aux arbres, pour le plaisir ou pour y cueillir des fruits défendus. Et même le chimpanzé le plus habile rate parfois sa branche et s'écrase par terre comme une merde.

POURQUOI VOULOIR VOLER ?
Parce qu'il y a de l'air.
Pourquoi vouloir courir ? Parce qu'il y a la terre… un espace horizontal.
Pourquoi vouloir nager ? Parce qu'il y a de l'eau.
Mais si notre espèce, comme les autres, vient de la mer, on a pu vivre ça, la vie au sol, comme une régression. : on (poissons, cœlacanthes, poulpes…) partageait un monde en 3 D et puis, en quittant la mer, on s'est retrouvés dans un monde plat. D'où le désir de voler pour retrouver une vie en 3 D. (Théorie personnelle qui demanderait confirmation………)

MÉDUSES
Nous en viendrons à manger des méduses. Ce n'est pas très nutritif mais il y en a beaucoup. De plus en plus. Moins de poissons, plus de méduses.  Qu'en faire ? Des sacs biodégradables pour les supermarchés ? Du dentifrice ? Des masques chirurgicaux ? Du fluide glacial puant et urticant ? Du compost ?
Survivants nous sommes, survivalistes nous sommes condamnés à être.

UN TOUR À LA DÉCHÈTERIE
« Là sont les monstres » (Sur les cartes anciennes, cette expression désignait les no man's land, les terres encore inexplorées…)
Parmi les objets fabriqués, il y a beaucoup de "monstres", c'est-à-dire des objets composés de plusieurs matières qui ne se recyclent pas du tout de la même manière. Par exemple une voiture : métal, plastique, caoutchouc, bois, verre, composants électriques, composants électroniques… Ou un simple emballage : carton (sali d'encre), plastique (et encore ? quel plastique ? il y en a des centaines des compositions incompatibles), métal… Si on voulait vraiment tout recycler, tous les objets fabriqués, il faudrait plus d'ouvriers et d'heures de travail pour démonter chaque objet et trier ses composants qu'il en a fallu pour fabriquer les composants en question et les assembler en l'objet en question.
Vanitas vanitatis…


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